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Chopin l'intemporel
6 novembre 2015

La nuit où Chopin devint célèbre - ouvrage de Piotr Witt

 

J'aimerais vous informer de ce livre par Piotr Witt (historien, critique d'art, écrivain et journaliste) sorti fin septembre 2015 et préfacé par Rafal Blechaz (Premier Prix du Concours Chopin 2005)

Couverture Piotr Witt

Le livre comporte des résumés en 10 langues étrangères.

Sur le site de l'éditeur, il y a la table des matières en français (cliquer sur "spis tresci")

Voir aussi le Facebook de l'éditeur
 

  Piotr Witt

 

Une rencontre en français avec l'auteur précédera le concert de CRACOW DUO - jeudi 12 NOVEMBRE 2015 à 20h30

Couvent Dominicain de l'Annonciation Salle Albert Legrand

 

222 rue du Faubourg St Honoré 75008  PARIS - Metro : Ternes, George V, Etoile

 

Réservation des places obligatoire par mail lesconcertsdu222@orange.fr

 

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Witt, Piotr : "Przedpiekle sławy : rzecz o Chopinie". En polonais.

 

                                     [Chopin : limbes de la gloire]

 

1ère éd. Varsovie ( Warszawa) 2010 . Livre publié et financé par le Ministère de la Culture et du Patrimoine National Polonais ( Ministerstwo Kultury i Dziedzictwa Narodowego-MKiDN)

 

2ème éd. Varsovie ( Warszawa) 2015. Publié par DiG. Avec la préface de Rafał Blechacz.

 

  

 

Piotr Witt : Historien, critique d'art, écrivain et journaliste. Ancien rédacteur dans la revue Sztuka [L'Art]. Ancien rédacteur et présentateur des nouvelles culturelles à la télévision polonaise. Commentateur à Radio Free Europe (ca 3000 émissions). Auteur des titres, entre autres : Vierge de Czestochowa, en tant q’une idée politique (Université de Lille, 1989),"Ambassade de Pologne : Hôtel de Monaco" (Flammarion, 2005). Vit à Paris.

 

 

 

Résumé

 

Un succès éclatant va transformer la vie de Chopin en France : c’est celui de la nuit où il devint célèbre.

 

Si les premiers mois de sa vie à Paris ne sont pas connus, par contre, à partir de cette nuit, chacune de ses apparitions publiques sera annoncée, rapportée et commentée par la presse, chaque geste, chaque mot sera enregistré par ses élèves ou par les échotiers.

 

Qu’a-t-il fait à son arrivée ? Où a-t-il habité ? Comment a-t-il vécu ? On ne connait là-dessus que des légendes imprécises, sans doute fausses : les pauvres n’ont pas d’histoire.

 

Pourtant, la période précédant son triomphe mérite d’être mieux connue. Car c’est au cours de ces mois-là que, candidat malheureux à un métier de concertiste, il va se transformer en un professeur de piano recherché à prix d’or ; un compositeur à qui on a voulu faire exécuter des opéras et des œuvres grandioses va devenir l'auteur d’études brillantes, de préludes, de nocturnes et de mazurkas joués pour l’élite aristocratique et connaisseur dans les premiers salons de Paris. (P.W.)

 

 

 

LA NUIT OU CHOPIN DEVINT CÉLÈBRE

 

C’est tout récemment seulement qu’il a pu être établi de façon certaine, que le concert parisien de Chopin, qui propulsa le génial musicien sur les sentiers de la gloire, n’eut pas lieu là où on le pensait. En réalité, il se déroula au Faubourg Saint-Germain dans le célèbre Hôtel de Monaco qui abrite aujourd’hui l’Ambassade de la République de Pologne en France.

 

On doit cette découverte capitale à Piotr Witt, historien polonais réputé, auteur d’une étude remarquable sur l’Hôtel de Monaco.

 

Jusqu’à Piotr Witt, il était communément admis que le succès de Chopin, dans la société parisienne de la Monarchie de Juillet, était dû au concert qu’il aurait donné chez les Pleyel, le 25 ou le 26 février 1832, les auteurs divergeant sur la date exacte.

 

Witt, Piotr : "Przedpiekle sławy : rzecz o Chopinie". En polonais. [Chopin : limbes de la gloire]

 

Varsovie ( Warszawa) 2015. Publié par DiG. Avec la préface de Rafał Blechacz.

 

 

 

La salle Pleyel n’existait pas encore et ce concert privé en appartement, n’avait pour but principal, sinon exclusif, que de valoriser la production du fabricant de pianos, «Monsieur Chopin de Varsovie» n’étant qu’un faire-valoir intervenant à titre complémentaire.

 

Le musicien resta d’ailleurs, après ce concert chez les Pleyel, aussi pauvre et inconnu qu’il l’était avant la soirée.

 

Comme tous les Parisiens de l’époque, il dut subir la terrible épidémie de choléra qui fit quelques vingt mille victimes. La capitale fut ainsi pratiquement désertée jusqu’à la fin de l’année 1832 et Chopin, au bord de la misère, pensa quitter la France pour tenter sa chance en Amérique.

 

Un événement heureux le fit changer d’avis car, en janvier 1833, il se réjouit auprès d’un ami de gagner désormais très confortablement sa vie avec un revenu quotidien de 100 francs/or par jour soit l’équivalent de plusieurs centaines d’euros d’aujourd’hui.

 

Que s’était-il donc passé pour que le jeune Polonais au nom français passe subitement de la gêne et du besoin à une certaine opulence ? La réponse est simple: le prestigieux concert qui eut lieu en l’Hôtel de Monaco le 30 décembre 1832.

 

L’Hôtel de Monaco était alors le siège de l’Ambassade d’Autriche. Des fêtes somptueuses s’y déroulaient où la musique tenait une place essentielle. La Comtesse Apponyi, épouse de l’Ambassadeur, une Italienne, avait voulu faire de ce petit palais Brongniart, un véritable temple des arts, des lettres, de la culture et du goût.

 

Elle y réussissait pleinement.

 

Participer dans un tel contexte au somptueux «Concert du Nouvel An», dont on sait l’importance et l’éclat qu’il revêt chez les Autrichiens chaque année à Vienne, était pour le jeune pianiste polonais inconnu une occasion unique d’accéder à la célébrité. Sous la baguette du déjà illustre Rossini, Chopin se retrouva sur le devant de la scène aux côtés du baryton Tamburini, du ténor Rubini et de la cantatrice Grisi, les plus belles voix de l’époque entourées du meilleur choeur, celui du Théâtre Italien.

 

Devant l’auditoire le plus exigeant d’Europe, Chopin réussit brillamment son examen de passage aux côtés d’un autre «monstre sacré» de la musique: Franz Liszt.

 

Se produire en 1832 à l’Ambassade d’Autriche, dans les superbes et merveilleux salons de l’Hôtel de Monaco, était alors pour un jeune musicien l’équivalent d’un premier concert aujourd’hui à Carnegie Hall, à Covent Garden, au Théâtre des Champs-Elysées, ou encore à l’Opéra de Monte-Carlo.

 

En fixant la date de la lettre écrite par Chopin à un ami une semaine après ce mémorable concert, lignes dans lesquelles Chopin se réjouit de sa réussite, Piotr Witt a sorti de l’oubli du temps ce concert de référence, dont personne ne parla depuis, mais qui fut bien le «détonateur» de la réussite et de la prodigieuse carrière de Chopin.

 

Christian Charlet, historien. In : le Programme du Concert exceptionnel à l’Opéra de Monte Carlo, le 24 février 2010

 

 

L’auteur a fait une découverte vraiment essentielle, qui change des certitudes établies jusqu’à maintenant, sur la date et le lieu précis du premier vrai succès de Chopin, celui  qui allait décider de sa gloire. Il raconte cette histoire de façon fascinante. Un tableau étincelant et riche en couleurs du Paris des années 1830 : excellente connaissance des prix des appartements,  du pain et des repas… (...) Les qualités du livre de Piotr Witt font qu'il peut intéresser même ceux qui n’entendent rien à la musique.

 

Andrzej Dobosz -  écrivain, critique littéraire



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